







Suivi et protection des espèces en péril
Chaque année, une équipe d’Attention FragÎles réalise, entre le mois de mai et le mois de septembre, différents travaux de protection, d’inventaires et de suivi d’espèces en péril présentes sur le territoire des îles de la Madeleine.

Pluvier siffleur
Espèce désignée en voie de disparition au Canada. Au Québec, les seuls sites de nidification sont situés aux îles de la Madeleine, qui comptent 20% de la population nicheuse de l’Est du Canada. Présence dans l’archipel de mi-avril à fin août. Se retrouve sur des grèves sablonneuses parsemées de cailloux et de coquillages, aux abords de la mer. Aux Îles, on le retrouve sur presque toutes les plages de l’archipel. Population locale évaluée entre 30 et 40 couples produisant entre 30 et 50 jeunes à l’envol chaque année. Aux Îles, de nombreux efforts de sensibilisation, de protection et de suivi de cette espèce sont réalisés chaque année depuis les années 1980, permettant à plusieurs jeunes de prendre leur envol chaque année.
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Inventaire, suivi et protection des nids de Pluvier siffleur sur les plages des îles de la Madeleine.
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Installation de périmètres autour des aires de ponte les plus à risque afin de prévenir les perturbations liées aux activités humaines (plages de l'Hôpital - Fatima), de la Martinique, de la Pointe de Havre-aux-Maisons, de la Cormorandière et de Portage du Cap).
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Installation d’un stationnement temporaire et de panneaux de sensibilisation afin de canaliser la circulation motorisée dans certaines aires très achalandées (Plage de l’Hôpital - Fatima).
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Visites régulières des sites afin de vérifier l'intégrité des structures, d'enlever les déchets et de vérifier la présence de prédateurs.









Grèbe Esclavon
Espèce désignée en voie de disparition au Canada. Les îles de la Madeleine constituent sont unique site de nidification dans l’Est de l’Amérique du Nord. Présence dans l’Archipel de mai à septembre. Se retrouve dans des étangs d’eau douce ou saumâtre, particulièrement à l’île de l’Est, à l’île Brion et à la Dune du Nord. Population locale évaluée à environ 10 couples.
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Inventaire et suivi du Grèbe esclavon au site de rassemblement postnuptial effectué lors de visite hebdomadaire de l’étang de l’Est entre la mi-août et la fin septembre. Lors de chaque visite : dénombrement de l’ensemble de Grèbes esclavon observés ainsi qu’identification de leur âge (jeune ou adulte) et de leur stade de mue (plumage nuptial, mue partielle, plumage d’hiver).

Bécasseau Maubèche
Espèce désignée en voie de disparation au Canada. En période de migration, il parcourt 15 000 km, soit la distance entre l’Arctique (où il niche) et la Terre de Feu à l’extrémité de l’Amérique du Sud (où il hiverne). Il ne niche pas aux îles de la Madeleine, mais fait escale de la mi-juillet à la mi-novembre lors de sa migration. Dans l’archipel, on le retrouve sur les rivages et les estrans.
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Installation de deux antennes (Butte du Marconi - CAM et à La Montagne - HA) permettant de détecter des nanotags, ayant été placés sur des Bécasseaux maubèches, et ainsi de repérer ces oiseaux lors de leur passage migratoire dans l’archipel. Visite mensuelle des antennes (août à novembre), téléchargement des données et désinstallation des antennes avant l’hiver.

Sterne de Dougall
La sterne de Dougall est un oiseau marin de la famille des Laridés (goélands). Un peu plus gros qu’un geai bleu (Cyanocitta cristata), son allure générale est très effilée. Le mâle et la femelle ont un plumage semblable; les ailes sont grises et le corps est blanc, alors que la calotte et le bec sont noirs. En été, la couleur du bec permet de distinguer la sterne de Dougall des autres espèces de sternes qui, elles, ont le bec rouge.
Au Canada, la sterne de Dougall ne niche que dans trois provinces, soit au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse. Dans cette dernière province se trouvent d’ailleurs plus de 90 % des couples reproducteurs au pays. Au Québec, l'espèce se reproduit en un seul endroit, soit aux îles de la Madeleine, sur l’île aux Cochons, et sur un îlot artificiel situé près de Grande-Entrée. Ces deux sites représentent actuellement la limite nord de l’aire de répartition mondiale de l’espèce. La première mention confirmée de la nidification de cette sterne aux îles de la Madeleine date de 1983. Cependant, des observations non compilées laissent supposer que l'espèce y nichait annuellement depuis 1972, mais en petit nombre.
(...) La présence de la sterne de Dougall fait actuellement l'objet d'un suivi au Québec. Des observations sont disponibles au Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ). Un rapport de situation a été publié en 2009. Un premier plan de rétablissement canadien a été publié en 1993 et un autre en 2006. Sa mise en œuvre au Québec est coordonnée par les biologistes du Service canadien de la faune. Le plan ou programme vise à accroître la productivité des oiseaux nicheurs et à aménager l’aire de répartition de la population en fonction de colonies d’autres espèces de sternes largement réparties. Un des objectifs du plan vise à assurer la conservation de petites colonies nichant à l’île de Sable en Nouvelle-Écosse et aux îles de la Madeleine.

Aster du golfe du St-Laurent
Espèce désignée menacée au Canada et au Québec. Espèce exclusivement canadienne, se retrouvant dans la région du golfe du St-Laurent. Les îles de la Madeleine sont le seul endroit au Québec où pousse cette plante, on retrouve même 90% de la répartition mondiale de l’espèce dans l’archipel. Petite plante annuelle dont la floraison peut être observée vers la fin août et le début septembre. Se retrouve dans les marais salés en bordure de lagune, dont près de 90% autour du Havre-aux-Basques et en plus faible proportion à Fatima et à la Grande-Entrée.
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Inventaire annuel de l’Aster du golfe du St-Laurent effectué au mois de septembre.