







ÉROSION ET RESTAURATION EN MILIEU DUNAIRES
La formation des Îles, une histoire de sel
Les îles de la Madeleine sont localisées au centre d'un vaste haut-fond marin nommé plateau madelinien, qui couvre le sud du golfe du Saint-Laurent. Toutes jeunes, elles ont émergé de l'eau 1 à 2 millions d'années avant notre ère.
Avant leur naissance : la période du carbonifère
Au début de la période du carbonifère, il y a de cela environ 360 millions d'années, le plateau madelinien était situé au niveau de l'équateur, sous un soleil ardent. À cette époque, il prenait la forme d'une profonde vallée située sur le continent.
Périodiquement, les assauts de la mer inondaient cette vallée, la remplissant d'eau salée.
La lente dérive des continents
Comme le climat équatorial était particulièrement chaud et sec, l'eau introduite s'évaporait continuellement, provoquant l'accumulation du sel marin au fond du bassin. Pendant plusieurs millions d'années, des centaines de mètres de cristaux de sel s'y sont ainsi accumulés, puis assemblés et durcis de manière à former des roches de sel que l'on nomme évaporites (roches sédimentaires chimiques).
Au cours des millions d'années qui suivirent, le lent mouvement des continents déplaça le plateau madelinien de l'équateur vers sa position actuelle. Pendant ce long voyage, le continent traversa successivement une période désertique, des phases volcaniques et des phases l'immersion sous l'eau au cours desquelles des laves solidifiées et des sédiments s'accumulèrent sur plusieurs kilomètres d'épaisseur au-dessus de la couche de sel. L'empilement progressif de ces sédiments se transforma, sous la pression, en roches sédimentaires plus denses que le sel, formant notamment des argilites, des grès et des conglomérats.
Équilibre instable : les Îles émergent !
En raison du poids considérable que générait l'accumulation de sédiments sur le sel, ce dernier s'enfonça tellement que la pression et la chaleur qui régnaient alors le ramollirent considérablement. Il n'en fallait pas plus pour que le sel effectue des remontées sous la forme d'immenses colonnes malléables, à la manière d'un bouchon de liège qui serait remonté à la surface de l'eau, morcelant et infiltrant les sédiments se trouvant au-dessus.
Aujourd'hui, ce sont ces dômes salins qui maintiennent les îles de la Madeleine à la surface du golfe du Saint-Laurent.

Gisements de sel
Des sept dômes de sel situés sous l'archipel, ce sont ceux localisés sous la baie du Bassin et sous Grosse-Île qui sont le plus près de la surface. Depuis 1982, la première et unique mine de sel Mines Seleine extrait à Grosse-Île du sel destiné au déglaçage des routes du Québec, de l'est des États-Unis, de Terre-Neuve et de l'Ontario. Le diapir situé sous Grosse-Île contient plus de 100 millions de tonnes de minerai de sel. En 2003, on évaluait sa production à environ 1,5 million de tonnes de sel par année. L'entreprise emploie 180 travailleurs et engendre des retombées économiques annuelles de 12 millions de dollars dans l'archipel.
Le relief des Îles-de-la-Madeleine
Le relief madelinien comprend deux formes bien distinctes : les noyaux rocheux et les cordons dunaires.
Représentant près des trois quarts de la superficie de l’archipel, les noyaux rocheux accueillent la plupart des habitations et des lieux où s’expriment les activités humaines. Ils sont constitués de deux couches géologiques principales surmontant les diapirs de sel.
À la base, on retrouve :
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Des roches sédimentaires détritiques, c’est-à-dire provenant de l’érosion d’autres roches. Ce sont les argilites, les grès et les conglomérats ;
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Des roches sédimentaires chimiques provenant de la précipitation des sels. Ce sont les carbonates (calcaires) et les évaporites (dont le gypse) ;
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Des roches volcaniques (basaltes et tufs) surmontant ces roches sédimentaires.
L'entité supérieure
L’entité supérieure est composée principalement de grès rouge et de grès gris-vert. Le tiers des côtes est composé de falaises de grès, ce qui constitue l’un des traits distinctifs et recherchés du paysage madelinien.
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Le grès rouge est composé à 99 % de quartz sous forme de sable et de 1 % d’oxyde de fer (hématite), qui cimente les grains et leur confère leur couleur rouge si particulière. Les caps sont un vestige du désert qui régna jadis sur le plateau madelinien, à la fin du carbonifère. L’érosion des vagues produit parfois des formes spectaculaires telles que des tours, des entonnoirs, des dents de scie, des gouffres, des marmites et des piliers.
Le grès gris-vert doit sa couleur à la présence des minéraux argileux verdâtres qui constituent le liant entre les particules les plus grosses. La formation de ce type de grès dans les profondeurs des milieux marins explique la présence de l’argile. Les falaises de grès gris-vert sont plus résistantes à l’érosion que celles de grès rouge et forment les falaises les plus hautes des îles du sud.


Des buttes d'origine volcaniques
Les buttes Pelées de l’île du Havre aux Maisons, la butte du Vent de l’île du Cap aux Meules, les buttes des Demoiselles de l’île du Havre Aubert ainsi que la Big Hill de l’île d’Entrée sont des vestiges de la période volcanique. Les plus hautes collines de l’archipel sont constituées de roches volcaniques très résistantes à l’érosion, ce qui explique leur hauteur.
Le Dunes et plages à perte de vue
Les dunes sont un trésor qui caractérise le milieu de vie et la culture des habitants des Îles-de-la-Madeleine. Elles couvrent près de 30% du territoire. Elles forment la quasi-totalité de la Pointe de l'Est et les terres qui relient les îles entre elles. Les dunes s'étirent sur une longueur de 230 km et ont en moyenne 9 m de haut.
Les dunes veillent sur les Îles
Les dunes sont bien plus que de simples buttes de sable. Elles jouent un rôle très important : elles protègent la vie sur les Îles;
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Elles sont à l’origine de la formation des lagunes et des bassins.
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Elles ralentissent l'érosion des côtes en absorbant l’énergie des vagues.
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Elles servent d'écran protecteur contre l'inondation et l'ensablement des routes, des habitations, des milieux humides et des forêts.
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Elles protègent certaines des nappes souterraines d’eau douce de l'archipel.
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Elles relient les îles entre elles et permettent aux résidents de circuler d'une île à l'autre. Elles permettent également à tous de bénéficier des services d'électricité et de télécommunications.
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Elles fournissent un habitat essentiel à de nombreuses espèces animales et végétales et permettent à près de 50 000 oiseaux migrateurs de faire halte ou de nicher aux Îles.
Comment les dunes se forment-elles ?
Au gré des vagues et des marées, la mer dépose les grains de sable sur le rivage, où le vent les assèche, puis les emporte vers le haut de la plage.
Dans leur pèlerinage aérien, les grains frappent parfois un coquillage, une algue, du bois ou des cailloux échoués ; et s’accumulent contre ces obstacles, ainsi qu’au pied des rares plantes qui poussent sur la plage. Avec le temps, cet ensablement crée des bourrelets de sable qui s’alignent tel un pointillé au-delà de la limite des marées hautes. Ce sont les dunes initiales.
Ces dunes grandissent peu à peu et se rejoignent pour former un coteau de sable continu qu'on appelle la dune bordière ou buttereau. Grâce à la présence de l'Ammophile à ligule courte - ou foin de dune - qui retient le sable, la dune bordière prend de l'ampleur et demeure en place, telle une forteresse, entre la plage et les terres intérieures.


L'Ammophile à ligule courte, l'amoureuse du sable
Ammophile signifie "qui aime le sable"
Sur la plage, les longues et minces feuilles de l'ammophile font obstacle au vent, et provoquent la chute des grains au pied de la plante. Alors que l'accumulation de sable gagne en hauteur, l'ammophile pousse toujours plus haut, ce qui permet à l'ensablement de se poursuivre. Les racines et les tiges ensevelies de la plante se ramifient sous le sol et forment une sorte de toile aux mailles bien serrées qui emprisonne le sable et fixe la dune.
Étant donné ses propriétés stabilisatrices, on utilise l'ammophile pour restaurer les dunes endommagées. On prélève des tiges dans un secteur sain, et on les transplante dans les brèches dunaires. Des capteurs de sable sont souvent utilisés au préalable, pour amorcer l'ensablement. Bien que la plante résiste aux assauts du vent et de la mer, elle est très fragile au piétinement répété. La mort du plant libère le sable, et rend les dunes vulnérables face aux vents et aux vagues.
Trois plantes pionnières sur la plage
Les conditions de la plage sont inhospitalières pour les végétaux. Néanmoins, certaines plantes pionnières – comme l’Ammophile à ligule courte (Ammophila breviligulata), le Caquillier édentulé (Cakile edentula) et la Sabline faux-péplus (Arenaria peploides) - y poussent aisément et s’enracinent parfois tout près de l’eau.Pour résister aux conditions desséchantes de la plage, elles ont développé des moyens d’adaptation : par exemple, la cire recouvrant la surface de l’ammophile en limite l’évaporation, les minuscules feuilles de la sabline diminuent sa transpiration, et les feuilles charnues du caquillier emmagasinent l’eau. Ces plantes sont également peu exigeantes : les résidus d’algues et d’animaux échoués sur la plage leur fournissent un engrais suffisant.






Derrière le buttereau...
En s’éloignant de la mer, derrière le buttereau, les conditions s’adoucissent graduellement. L’air et l’eau contiennent moins de sel, les vents diminuent, le sable est moins volatile et les sols sont plus riches en nutriments. Des plantes rampantes, des plantes herbacées et des arbustes bas commencent à s’y installer. Leur présence stabilise le sol. Pour cette raison, cette zone est nommée dune semi-fixée.
Un peu plus loin, quelques arbres rabougris apparaissent, et une plus grande variété d’arbustes, de plantes herbacées, de mousses et de lichens forment une couverture dense immobilisant presque complètement le sable : on dit alors que la dune est fixée ou boisée. Selon la période de l’année, le relief et la fréquence des inondations, l’arrière-dune est plus ou moins gorgée d’eau douce, d’eau saumâtre ou d’eau salée. Accueillant de nombreuses espèces vivantes, les vastes marais, tourbières et marécages ainsi formés contribuent de façon remarquable à la richesse biologique des Îles.
Les Sillons
Dans la section sud-ouest du secteur Dune-du-Sud, même en voiture depuis la route, on peut observer une formation géologique inusitée nommée Les Sillons. Une trentaine de crêtes dunaires fixées par de la végétation et séparées par des dépressions humides s’étendent sur 2,2 km vers l’intérieur de la lagune. Plusieurs hypothèses expliquent leur présence, dont celle selon laquelle elles correspondraient à d’anciennes dunes bordières ; le littoral de la dune du Sud évoluant tranquillement vers l’est.
Comment savoir si la dune est en santé?
Les plages et les dunes se transforment continuellement et cela fait partie de leur dynamique naturelle.
Qui dit automne et début de l'hiver, dit vagues très hautes et à pic, à cause des tempêtes et des vents forts. Lorsqu'elles frappent les dunes, ces vagues ne perdent qu'une légère partie de leur force et reviennent rapidement vers la mer en raclant tout sur leur passage. On dit alors que les plages démaigrissent, c'est-à-dire qu'elles perdent une grande partie de leur sable.
Mais pendant le printemps et l'été, les vagues sont plus douces. Les dunes absorbent une grande partie de leur énergie et les vagues reviennent doucement vers la mer. On dit alors que les plages engraissent, c'est-à-dire qu'elles s'enrichissent de sable, la quantité de sable apportée sur la plage étant plus grande que la quantité de sable retournée à la mer.
Ainsi, en un cycle sans fin, à la fin de l'été, la plage et les dunes regagnent le sable perdu à la fin de l'hiver.
Cependant, pour diverses raisons, cet équilibre peut être rompu et la plage perdra plus de sable qu'elle n'en aura gagné. Dans ce cas, plutôt que d'avoir un profil en pente douce, la dune aura la forme d'une falaise abrupte et reculera à l'intérieur des terres d'année en année.
Utiles à la vie
On trouve sur le rivage et les dunes de sable de nombreux organismes vivants, tous utiles les uns aux autres, et interdépendants.
Pour découvrir certains des oiseaux du milieu dunaire, consultez notre cahier spécial sur les oiseaux des Îles de la Madeleine, disponible sur cette page.

Le Renard roux
Lors d’une ballade sur la plage, peut-être aurez-vous la chance d’apercevoir un renard ? L’animal creuse parfois son terrier dans les dunes, où il se nourrit d’oiseaux, d’œufs, de rongeurs et de petits fruits. Vous le verrez peut-être de loin, bondir prodigieusement sur sa proie. Son pelage est roux, parfois gris, brun ou même noir, et le bout de sa queue est blanc. On présume que l’espèce parvint aux Îles en hiver, grâce aux glaces couvrant le golfe du Saint-Laurent.


Le Coyote
Vers les années 2000, quelques coyotes ont été entrevus aux Îles, surtout en forêt, mais aussi en milieu dunaire, où l’animal se nourrit de charognes, d’oiseaux, de rongeurs et même de renards. Son pelage est un mélange de gris, crème et roux. L'entendrez-vous hurler à la tombée de la nuit ? On présume qu'il serait lui aussi parvenu aux Îles par les glaces. Le coyote chasse généralement seul ou en couple et, rassurez-vous, il a peur des humains.conditions de la plage sont inhospitalières pour les végétaux. Néanmoins, certaines plantes pionnières – comme l’Ammophile à ligule courte (Ammophila breviligulata), le Caquillier édentulé (Cakile edentula) et la Sabline faux-péplus (Arenaria peploides) - y poussent aisément et s’enracinent parfois tout près de l’eau.Pour résister aux conditions desséchantes de la plage, elles ont développé des moyens d’adaptation : par exemple, la cire recouvrant la surface de l’ammophile en limite l’évaporation, les minuscules feuilles de la sabline diminuent sa transpiration, et les feuilles charnues du caquillier emmagasinent l’eau. Ces plantes sont également peu exigeantes : les résidus d’algues et d’animaux échoués sur la plage leur fournissent un engrais suffisant.
Changement climatique et hausse du niveau marin
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Lutter ensemble contre l'érosion
POUR CONSULTER LE BILAN 2009-11 SUR LE SUCCÈS DE LA RESTAURATION EN MILIEU DUNAIRE, CLIQUEZ ICI.
POUR CONSULTER LE COMPTE-RENDU DES RENCONTRES DE LA TOURNÉE DES CANTONS SUR L'ÉROSION, CLIQUEZ ICI
POUR LIRE LE COMMUNIQUÉ FINAL DE LA TOURNÉE DES CANTONS, CLIQUEZ ICI
POUR TÉLÉCHARGER LA CARTE DES ENJEUX LOCAUX, CLIQUEZ ICI
Pour connaître les initiatives menées par Attention FragÎles pour lutter contre l'érosion, et pour s'y adapter:
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Découvrez la brochure "Lutter ensemble contre l'érosion"
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Informez-vous à propos du projet J''y mets mon grain de sable!
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Visitez les panneaux de promotion des sites rebâtis par la communauté.
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Participez à l'une de nos activités festives visant à restaurer les milieux dunaires de l'archipel
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Consultez le guide de restauration des dunes et le cahier d'apprentissage Planète bleue : Îles vertes
Les changements climatiques
En temps normal, l'atmosphère qui enveloppe la Terre agit comme les murs d'une serre, c'est-à-dire qu'elle emprisonne la chaleur des rayons du soleil à la surface de la Terre. Cet effet de serre est essentiel au maintien de la vie. Sans lui, la température moyenne serait de - 18˚C au lieu de + 15˚C sur Terre. Mais notre consommation toujours grandissante de combustibles fossiles (pétrole, mazout, gaz naturel, etc.) comme sources d'énergie produit des gaz dans l'atmosphère qui accentuent l'effet de serre.
Cette augmentation provoque une hausse de la température moyenne sur la Terre, ce qui génère des changements climatiques.
Les changements climatiques sont une variation des conditions météorologiques moyennes dans une région. S'ils se produisent à l'échelle mondiale, c'est le climat de la planète qui varie. Cela se traduit par des changements des éléments météorologiques : température, vents, précipitations et tempêtes. Bien qu'il s'agisse d'un phénomène naturel, les changements que nous connaissons aujourd'hui diffèrent par leur rapidité et leur ampleur. En moyenne, les experts chiffrent l'augmentation de la température moyenne actuelle par rapport à celle enregistrée au début du siècle, à 0,74 °C.
Une érosion accélérée
Le golfe du Saint-Laurent et les îles de la Madeleine n'échappent pas aux changements climatiques et on commence déjà à observer les effets de ce réchauffement.
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Diminution de la période d'englacement de la surface de la mer (la période où les vagues sont inhibées par les glaces a diminué de 30 % depuis 1960, le couvert de glace passant d'une durée moyenne de 80 jours par année à 55 jours par année).
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Augmentation de l'activité cyclonique (fréquence et intensité des tempêtes).
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Augmentation probable du taux d'érosion pour l'ensemble du Golfe, causée par divers facteurs climatiques: cycles de gel et de dégel, redoux hivernaux, vents, vagues, absence de couverture glaciaire sur la mer et précipitations (pluie et neige).
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Élévation du niveau de la mer engendrée par la fonte progressive des glaciers des régions polaires et subpolaires, ce qui aura pour effet secondaire d'accentuer l'érosion côtière (1,8 mm par an dans l'Atlantique nord-ouest au cours du 20e siècle et 3,1 mm par an au cours de la dernière décennie).
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Adaptation probable de certaines espèces (déplacement, évolution) et disparition d'autres espèces.
Selon le Consortium OURANOS, spécialisé dans l'évaluation des impacts régionaux des changements climatiques et dans l'élaboration de stratégies d'adaptation, le scénario le plus probable pour les îles de la Madeleine prévoit que d'ici 2050, le recul du trait de côte sera de 80 m en moyenne pour les côtes basses sablonneuses, et de 38 m pour les falaises rocheuses.
Changement climatique et hausse du niveau marin relief des Îles-de-la-Madeleine






Les solutions mises en place
Des interventions visant à réduire ou à contrer l’impact de l’érosion sur le territoire sont en cours d’élaboration. Quelques-unes des mesures envisagées pour les Îles sont présentées ci-dessous.
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L’enrochement du littoral est parfois rendu nécessaire pour la protection d’infrastructures routières (plage de la Martinique, par exemple). Les structures exigent un investissement initial très élevé ainsi qu’un entretien régulier. Lorsque possible, toute méthode qui rigidifie les côtes est à éviter ; ce type de travaux risque de provoquer l’abaissement et l’érosion des plages devant l’ouvrage, ainsi qu’une érosion accélérée à ses extrémités.
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Le rechargement artificiel des côtes en sable préserve l’intégrité des systèmes dunaires, tout en permettant de sauvegarder leur valeur paysagère. Les coûts associés dépendent de la disponibilité des sédiments et de la méthode employée, mais ils sont en général relativement élevés. Nécessite aussi un entretien régulier. Quelques recharges ont été réalisées sur le territoire ; le sable récupéré lors du dragage des ports de pêche est récupéré à cette fin.
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Les épis rocheux, dont le rôle consiste à piéger les sédiments en transit le long du littoral, peuvent contribuer à élargir ou à surélever une plage en érosion. Les coûts associés sont généralement moins élevés que ceux liés à l’enrochement massif du littoral, mais non négligeables, et les ouvrages nécessitent aussi un entretien régulier. Leur succès est mitigé, mais selon la dynamique côtière, ils peuvent contribuer à atténuer l’érosion.
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Les capteurs de sable naturels ou artificiels, placés stratégiquement favorisent le captage et l’accumulation de sable, sans causer de dommages aux milieux adjacents. Dans les brèches dunaires ou sur le haut de la plage, on procède à l’installation de clôtures de bois ou à la transplantation d’Ammophile à ligule courte afin de faciliter la poursuite du processus naturel de rétablissement dunaire. Les coûts associés sont relativement peu élevés. Les travaux bien entretenus donnent de bons résultats.
Soulignons qu'il n'existe pas de solution unique, mais qu'un ensemble de stratégies doit être considéré en fonction de la spécificité des différents secteurs.
La municipalité et le ministère des Transports du Québec, avec l'aide d'équipes de chercheurs, en sont à analyser les meilleures solutions pour chaque secteur névralgique sur le littoral, en collaboration avec le ministère de la Sécurité publique du Québec.





